Mon expérience Vipassana 9/16
Ceci est une série de 16 articles sur mon expérience de retraite de méditation Vipassana, si vous n'avez pas lu le début, rendez-vous sur la première page.
Attention, chaque personne réagit différemment à ce genre d'expérience, il est tout à fait possible que vous le vivez d'une façon différente. Notez que vous ne pouvez pas pratiquer Vipassana avec ce que je vous partage, il est nécessaire d'être dans le contexte de cette retraite accompagnée par un enseignant. Si vous souhaitez pratiquer et ne pas être spoilé sur ce que vous allez vivre, ne lisez pas ceci et allez vite vous inscrire 😉.
Jour 5
Aujourd’hui on continue de scanner le corps, comme expliqué la veille dans l’après-midi.
A force, je commence à comprendre le principe de l’impermanence. Toutes les douleurs que j’ai eu disparaissent après un moment. D’ailleurs, chaque douleur devient de plus en plus précise, j’arrive à cibler le point précis, l’observer, elle est parfois plus intense, parfois plus douce, elle se déplace aussi. Ça en devient presque amusant d’observer mes sensations.
La méthode explique (on le croit ou non) que ces douleurs correspondent à des moments difficiles de notre vie, et que tant que l’on accepte pas cette sensation, nous ne pourrons pas nous libérer des blessures du passé (je résume avec mes mots et de la façon dont je l’ai compris).
Le 5ème jour j’ai réussi à faire parler un servant : au moment du repas, les étudiants et les servants gardent le silence. Ce jour, je vois la possibilité d’ajouter des tomates dans la salade, et ça me rappel un plat chinois que ma chérie m’a fait gouter récement, en saupoudrant du sucre sur des tomates coupées. On peut manger les tomates, et boire le jus ensuite, un peu comme un sirop, j’avais adoré. Je fais donc signe pour avoir un second bol, demande de mettre des tomates, et arrivé au coin café, je fais signe pour mettre du sucre. Le servant me montre autre chose (je ne sais pas trop ce que c’est mais un genre du persil ou truc classique qui va bien avec la salade). J’insiste en lui remontrant le sucre, et la il me répond : “Mais c’est du sucre !!”. Ça m’a fait bizarre sur le coup que l’on s’adresse à moi, en 5 jours j’étais presque habitué. J’ai fait signe que oui, et il m’a finalement servi, et j’ai pu me régaler :).
Demain, je vous explique ma pire méditation de la retraite et le sauvetage d’une araignée.